Prisoners, le dernier film de Denis Villeneuve ne vous laissera pas indifférent
Je sais, le film est sortie dans votre cinéma le plus proche y'a un moment, mais c'est seulement la semaine dernière que je suis allée le voir. En voici donc ma critique.
Alors qu’elles jouaient dans la rue, Ana et Joy, deux fillettes de 6 et 7 ans, sont enlevées. Les familles et la police se mobilisent et arrête rapidement un premier suspect, Alex (Paul Dano –Little Miss Sunshine-), un adolescent perturbé. Faute de preuves, ce dernier est relâché au bout de deux jours de garde à vue. Mais Keller Dover (Hugh Jackman) ; le père d’Ana, ne peut retenir sa colère et kidnappe le jeune Alex, persuadé qu’il sait où sont les deux enfants.
Thriller psychologique est angoissant, l’histoire est lancée et le suspense emporte le spectateur dans la noirceur de l’enquête dès la première minute du film. L’absence de musique poigne l’estomac et nous immerge davantage dans l’action qui nous plonge dans un réalisme époustouflant. Certaines scènes violentes dignes d’un film d’horreur mettent mal à l’aise à la fois les spectateurs et les personnages. Si le thriller est aujourd’hui surexploité par Hollywood, notamment par les séries comme NCIS, Les Experts ou encore Bones, Denis Villeneuve nous montre avec ce film que le thriller a des faces cachées qui n’avaient pas encore été exploitées jusqu’alors.
Le scénario est assez bien ficelé et alterne les regards internes des familles avec celui extérieur du détective, tout aussi dépressif. S’y ajoutent les points de vue tourmentés des suspects qui déclenchent la colère et l’impatience des personnages principaux.
Hugh Jackman nous avait habitués à des blockbusters remplis d’action comme X-Men ou Real Steel où la bagarre est le point fort du film. Dans Prisoners, il campe le rôle d’un père de famille dévasté par la disparition de sa fille. La colère et la tristesse l’envahissent sans jamais le quitter pendant les deux heures trente du long métrage.
Loki, le policier responsable de l’enquête interprété par Jake Gyllenhaal, est tout aussi impressionnant. Troublé par son tic obsessionnel de cligner les yeux, on le soupçonne d’être un drogué qui le cache bien. Trop occupé à essayer de maintenir la confiance auprès de son chef et des familles des disparues, il passe à côté de preuves évidentes qui sautent aux yeux des spectateurs. Impartial, le rôle lui colle à la peau.
Bien que Prisoners n’obtient pas la publicité qu’il mérite, c’est un superbe drame familial sur trame d’enquête policière infernale et angoissante, mené par des acteurs époustouflants dans le rôle qu’ils incarnent. Fait avec un budget moyen, il a cartonné aux Etats-Unis avec plus de 60 millions de recettes au box-office, ce qui d’après certaines rumeurs pourrait lui valoir une place sur le banc des nominés aux Oscars. A voir donc, si ce n’est pas encore fait, mais accrocher-vous à votre siège.
Stay in touch !
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